dimanche 9 décembre 2018

De Belley à Waregem, un siècle plus tard : Les Lions du 133e R.I


Extraits de "Le Régiment des Lions. Histoire du 133e régiment d’infanterie pendant la Grande Guerre."
« Il faisait une brume intense. D’après les renseignements fournis par un observateur d’artillerie que le sergent Reboul venait de faire prisonnier, le lieutenant Bienaimé, commandant la compagnie d’avant-garde proposa de tirer parti du brouillard pour encercler Waereghem à courte distance.
Après quoi, on ferait irruption dans la ville et on en occuperait les issues.
L’opération réussit, et, vers 10 heures, Waereghem était complètement en notre possession.
Le spectacle fut inoubliable: en un instant, la petite ville avait été pavoisée aux couleurs belges, l’enthousiasme des habitants était indescriptible. Les femmes, les enfants se jetaient au cou de nos soldats. Les cachettes se vidaient pour leur offrir cigares, cigarettes, vins fins etc.
Les 9000 habitants que nous venions de délivrer, après plus de quatre ans d’une brutale oppression, trouvaient n’avoir jamais offert à leurs libérateurs. L’allégresse était telle qu’il fallait toute l’autorité des gradés pour assurer l’exécution des dispositions arrêtées en vue de parer à un retour offensif de l’ennemi.
Vers 10 heures 30 toutes les issues étaient soigneusement gardées et la ligne du Gaverbeck occupée».


Extraits de la lettre envoyée par Johan DURNEZ, professeur au V.T.I. de Waregem, lue par le maire de Belley lors des cérémonies du 11 novembre 2018 :
«Aujourd’hui, le 11 novembre, nous vous envoyons une salutation de la part des directeurs, des professeurs et des élèves du V.T.I. de Waregem, en Flandre occidentale, Belgique.
Nous sommes une école technique de 1380 élèves et 200 professeurs… Le 23 octobre dernier, ça fait exactement 100 ans que des hommes du 133e R.I. sont entrés dans notre commune à 7h30 du matin pour nous libérer de l’occupation allemande qui avait duré 4 ans… Nous pouvons vous assurer que le 133e ne sera jamais oublié à Waregem et que les jeunes y apprennent les "Lions du Bugey".


Présentation du 133e au collège V.T.I. de Waregem, par le professeur Johan DURNEZ.


Le collège (V.T.I. de Waregem, en Flandre occidentale) est implanté sur le lieu où sont arrivés les premiers soldats du 133e R. I.
En 1918, il y avait là un cabaret «In de Hoop van de Vrede» ( en français: «dans l’espérance de la paix»), qui a ensuite été démoli.

Hommage rendu au 133e R.I.
Le 28 octobre 2018 au lycée de Waregem / Le 11 novembre à Belley

vendredi 7 septembre 2018

ABIS visite de Vieu-en-Valromey


L’Office de Tourisme Bugey Sud Grand Colombier ajoute à son offre de visites guidées celle du site historique de Vieu-en-Valromey.
En prémices, Florence-Audrey Bourgeat, guide de l’Office de Tourisme, a donné rendez-vous aux membres d’ABIS, avec qui elle a préparé ce parcours. 
 

Départ depuis le hameau de Chongnes, où se trouve la mairie-école de Vieu, école qui a son histoire puisque c’est un "coup de pouce" de l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III, qui facilita sa construction en 1867.


A Chongnes toujours, la fontaine de L’Adoue.
Celle-ci est l’aboutissement de l’aqueduc romain qui traverse le village de Vieu.
Exploré dès 1869, il est obstrué, sa largeur et hauteur moyennes sont de 60 cm et 1,15 m.
La fontaine romaine a été détruite au XIXe siècle, une statue de la vierge à l’enfant du sculpteur Centric surplombe désormais l’écoulement de cette source permanente.


Construite en 1670 en mémoire de la visite pastorale, à Vieu en 1605, de François de Sales évêque de Genève, la chapelle de L’Adoue - ou de Ladoue écrite de L’Adouz le 26/7/1790 sur l’état des biens ecclésiastiques de la paroisse de Vieu - est vendue à cette date comme bien national.
Convertie en remise et cellier durant 150 années elle n’est restaurée et rendue au culte qu’en 1947 (notre image). Un pèlerinage y a lieu le 15 août.


Le lieu a inspiré Paul Claudel qui a beaucoup séjourné au château d’Hostel (Belmont) tout proche, propriété de la famille de son épouse Reine Sainte Marie Perrin, dont le père, Louis fut avec Desjardins l’architecte de Fourvière. Desjardins s’intéressa aux fouilles de Vieu et en a laissé d’intéressants dessins.
Une plaque rappelle une phrase de L’annonce faite à Marie pièce de théâtre jouée dans le monde entier où l’héroïne Violaine est assimilée à la Vierge Marie.


Remontant vers le village de Vieu, nous rencontrons cette colonne romaine au milieu d’un champ, vestige des nombreuses découvertes (monnaies, tessons de poterie, tuiles, traces de thermes découvertes par l’abbé de Veyle vers 1720, ruines d’un temple dédié à Mithra etc.) pièces malheureusement dispersées en divers lieux.


Le chœur de l’église est construit en 1501 par les Montfalcon seigneur de Flaxieu, de la Balme (Linod hameau de Vieu) et des Terreaux, la partie romane date du XIIe.
Elle a été bâtie sur l’ancien vicus romain dont les restes sont omniprésents.


Hormis le remploi de dalles, de colonnes, l’intérieur de l’église recèle, entre autres, des boiseries du XVIIe, des fonts baptismaux, un autel en bois marqueté et des têtes médiévales composant les culots d’ogive.


Le calvaire inclus dans le mur du cimetière est un remploi des colonnes et autres pierres d’origine romaine. A noter qu’il s’agit d’un rare cimetière qui entoure encore l’église paroissiale.


La visite ne peut pas se terminer sans un coup d’œil à la gentilhommière d’Antelme* Brillat-Savarin. Sur cette propriété furent découverts : hypocaustes et divers mobiliers.
*Antelme orthographié ainsi sur le registre d’état-civil.

Visites organisées par l’Office de tourisme Bugey Sud Grand Colombier, toute l'année pour les groupes, sur réservation.
En savoir +
Contact : 04 79 81 29 06 / 04 79 87 51 04
groupes@bugeysud-tourisme.fr
www.bugeysud-tourisme.fr


dimanche 17 juin 2018

Carte archéologique de la Gaule, Ain


ABIS vient de se procurer la nouvelle édition de la Carte archéologique de la Gaule L’Ain rédigée par André Buisson. 400 pages contre 192 pour l’édition de 1990.
L’auteur fait l’inventaire exhaustif des découvertes archéologiques faites dans le département. La consultation est facilitée du fait que les communes sont classées dans l’ordre alphabétique et l’ouvrage s’est enrichi de nombreuses illustrations. Les communes de Belley (thermes) Beynost, Brégnier-Cordon, Briord, Izernore, Saint-Vulbas ont particulièrement bénéficié de cette nouvelle publication

Vue aérienne de la fouille des thermes de Belley - 2009 – On distingue les piles de l’hypocauste et les piscines


Mosaïques de l’ancienne église de Saint-Blaise (Virignin).

dimanche 18 mars 2018

Belley : le quartier de La Bouvardière



Un couvent devenu école (de la Vieille-porte) aujourd’hui démoli, un cimetière (de La
Bouvardière) remplacé par les HLM du même nom.
C’était autrefois le lieu-dit La Bouvardière.
Mais quelle est l’origine de ce nom ?


« En l’an 1270 et 1290 vivait Guy de Rossillon dit Bouvard… »

Cette page publiée en 1620 par Samuel Guichenon, historien de la Maison de Savoie, constitue le point de départ de l’histoire de ce quartier qui se précise ainsi : le 22 août 1622 Marguerite de Mouxy recherche à Belley un terrain pour construire le monastère des Visitandines.
« Le choix se porte sur l’emplacement de l’ancien château des Bouvard de Rossillon, qui, à cause d’eux, s’appelait au moyen-âge La Bouvardière ; la famille de Rossillon/Beauretour n’avait là plus qu’une médiocre maison, qui fut démolie, ainsi que celle qu’on nommait alors-la maison de Chatillon- du nom du propriétaire les Moyria/Chatillon » selon les propos de Marc de Seyssel.

Le sujet du couvent des Visitandines/école de Vieille-Porte a été traité dans un article de ce blog mais qu’en est-il du cimetière de La Bouvardière ?


Le cimetière de La Bouvardière avait été créé en 1780 et rasé en 1960. Les familles motivées et…aisées ont fait transférer les sépultures qui, à Musin pour la famille de Seyssel qui, au nouveau cimetière des Eplantaz pour ce gisant du vicaire général Ruivet né à Meximieux en 1767 mort à Belley en 1839. Une grille de fer forgé entourait le monument à La Bouvardière. D’autres retournèrent à l’anonymat même pour ceux qui marquèrent la petite histoire de Belley.


Exemple : Jules Charlet le dernier condamné à mort à avoir été guillotiné place des Terreaux à Belley, dont ni cette plaque ni le monument n’ont survécu à la pelle des démolisseurs bien qu’en 1891 le conseil municipal de Belley, présidé par le maire Charles Mante, ait attribué une concession perpétuelle pour la sépulture de ce pauvre jeune homme, 19 ans, victime assurément d’une erreur judiciaire .


Ce Belleysan parti jeune faire du commerce à Constantinople a laissé une trace en faisant construire, à Belley, une maison de style oriental, rue de Cordon (aujourd’hui de la République) dite alors « maison du Turc ».




lundi 1 janvier 2018

ABIS déménage

En 2011 la municipalité de Belley a logé ABIS 2 place Popiélusko, dans le cellier du chapitre cathédral. En effet, autrefois, les chanoines collectaient une part sur certaines récoltes à charge pour ceux-ci d’assurer « l’aide sociale : l’Aumône Générale », distribution de pain et parfois de lard aux nécessiteux. Cela se passait cour du chapitre aujourd’hui rue du Chapitre.

En 2018 la Municipalité regroupera les associations belleysannes rue Sainte-Marie dans l’ancien grand séminaire construit en 1932 (Maison Saint-Anthelme). ABIS occupera quatre cellules de séminaristes… démolies et rénovées par les apprentis du chantier-école de l’AFPA. Cette salle spacieuse et fonctionnelle permettra de mieux mettre en valeur les ouvrages et les cartes postales anciennes qui seront toujours libres à la consultation.