vendredi 10 mars 2023

Belley - Le chanoine Jean-Marie Charassel, prêtre et soldat


Monsieur Le chanoine Jean-Marie Charassel, prêtre et soldat, chancelier de l’évêché, vicaire général honoraire




Jean-Marie Charassel naît à Belley le 13 avril 1869, tout près de la cathédrale, rue de Savoie.

A la sortie de son école maternelle, rue St Jean, tenue par les religieuses de St Joseph, il fréquente la Manécanterie où il a pour directeur M. le chanoine Brachet, puis M. le chanoine Dégoutte.

Les élèves de la Manécanterie sont conduits, matin et soir, au collège et c’est donc dans cette vieille maison, que fréquenta Lamartine, qu’il fait ses études classiques. Sitôt achevées, il entre au grand séminaire de Brou à Bourg-en-Bresse et est ordonné prêtre en 1892.

Par la suite, il fait toute sa carrière sacerdotale à Belley.

Excellent chanteur, sa belle voix accompagnée par l’orgue résonne dans la cathédrale.

De ce fait, il crée une chorale qui prend rapidement une place remarquable parmi ses sœurs de la région.

Il est également aumônier des frères de la Ste Famille.

A la Grande Guerre, dès 1914, il est mobilisé et part comme brancardier à l’hôpital St Joseph d’Epinal.

Il apprend à skier avec le 38ème R.I.T et devient aumônier volontaire des compagnies de skieurs au 28ème bataillon de chasseurs alpins.





Au sortir de la guerre, les prêtres anciens combattants, lui confient la présidence diocésaine de P.A.C.

Il prête son concours aux œuvres : école libre de garçons et Jeanne d’Arc à Belley.

Sa joie est immense quand il célèbre les noces d’argent de la chorale qui se tenait salle Jeanne d’Arc.

Son aide financière a assuré la réfection totale des orgues de la cathédrale et l’adjonction d’un troisième clavier.

En juillet 1930, il devient vicaire général honoraire.

Il porte la médaille militaire, la croix de guerre avec palme, la croix du combattant.






Il fût le soldat des armées de la république, sans se séparer de sa vocation de prêtre.

Le Lieutenant Colonel ROBERT, délégué des Groupements d’anciens combattants, dira lors de ses funérailles :

« Il n’est donc pas étonnant que le deuil du diocèse de Belley soit le deuil de tous les regroupements du 133e, au 333e, du 56e territorial, du 28e Bataillon de chasseurs.

Mais il est rare que devant la mort des cœurs de soldats soient si remués.

C’est qu’il est rare de rencontrer un prêtre aussi profondément soldat, un combattant aussi profondément prêtre que fût notre camarade ».







Extraits des journaux de 1936, date de son décès.
« Le Nouvelliste », « La liberté du Bugey», « Le Bugiste».




Chantal Derupt