dimanche 29 juin 2014

Les livres d'ABIS font du cinéma


Philippe Ramos réalisateur et scénariste, dont le long métrage, Jeanne captive, fut sélectionné au festival de Cannes 2011, tourne actuellement dans notre région Vénus ouverte (titre provisoire).

Ce film met en scène, comme personnage principal, un curé de campagne d'où le prêt de livres religieux extraits d'un des fonds de la bibliothèque d'ABIS.





Les prises de vues ont lieu dans le Valromey, à Condon et à Fort les Bancs.

Cet ouvrage fortifié, achevé en 1849, était occupé par une petite garnison qui fut chargée de veiller sur la frontière avec les Etats Sardes jusqu'en 1860 date du rattachement de la Savoie à la France.




Jean-Claude Vallet

vendredi 27 juin 2014

Le 133e Régiment d'infanterie de la Méditerranée à Belley


Le décret du 8 juin 1808 organise en Corse un bataillon destiné à servir de dépôt aux conscrits réfractaires des départements italiens de l’Empire. 

En août 1809, il prend le nom de bataillon de la Méditerranée

Le décret du 27 janvier 1810 transforme cette unité qui prend le nom de régiment de la Méditerranée. 

En 1811, l’Empereur, pour disposer de toute son armée active, constitue quatre nouveaux régiments, avec les hommes réfractaires au service. 

Le décret du 11 mars 1811 crée le 2e régiment de la Méditerranée, avec la même composition. Il est affecté à Bastia, en Corse.

Parmi ses cadres, figurait le Capitaine Bernelle, futur organisateur de la Légion Etrangère. Promu au grade de capitaine au 2e régiment de la Méditerranée le 26 mars 1811, il sert ensuite au 133e R.I, en 1812.


Par décret du 20 septembre 1812, le 2e Régiment de la Méditerranée, levé en 1811, devient le 133e Régiment d’Infanterie de Ligne.


Le régiment est affecté à la 32e division d’infanterie du Général Durutte du XIe corps de la Grande Armée.
C’est alors l’aboutissement logique d’un processus de récupération des réfractaires et déserteurs et d’assimilation de leurs unités par le reste de l’armée.


Les campagnes

1812 : Campagne de Russie.
Le 133e R.I est engagé à la défense du pont de Wolkovisk, le 13 novembre 1812.

1813 : Campagne d'Allemagne
Toujours au sein de la 32e division d'infanterie, intégré au 7e corps d'armée, les 133e R.I participe aux batailles de Kalisch, Bautzen,Gross-Beeren, Dennewitz, Leipzig et Hanau.
Ces quatre batailles sont inscrites sur le drapeau.


1814 : Batailles de Modlin, de Landau, et de Torgau.
Le 133e régiment d’infanterie de ligne est licencié, le 12 mai 1814
Son second bataillon est versé dans le 48e régiment d’infanterie de ligne et ses 3e, 4e et 5e bataillons dans le 37e régiment d’infanterie de ligne.
1873 : renaissance du 133e RI à Belley, au fort de Pierre-Châtel et au fort l’Ecluse.
La loi du 24 juillet 1873 définit l'organisation territoriale de l'armée en découpant la France en 18 régions de corps d'armée.
Les régiments de 127 à 144 furent créés de toutes pièces le 29 septembre 1873. 

                                           Détail du congé de libération du soldat francazal du 133e d’infanterie de ligne.                                                         "… Incorporé au 133e régiment d’infanterie à compter du 19 octobre 1873 comme soldat de 1e classe venant du 60e régiment d’ infanterie de ligne ( décret d’organisation du 28 septembre 1873 ) arrivé au corps le 19 octobre 1873 …"
Fait à Belley le 25 novembre 1874.

Formé de contingents de plusieurs régiments de ligne, puis de conscrits des Landes, du Pays de Gex et du Bugey, le premier bataillon est caserné au fort de Pierre-Châtel et à Fort l'Ecluse.



Le 1er janvier 1875, lors de la formation du 2e bataillon, le commandement du corps est confié au colonel Boulanger.

Tandis que se forme le troisième bataillon, la municipalité fait construire la caserne Sibuet qui sera achevée fin 1876.

De 1875 à 1880, le 133e est commandé par le colonel Boulanger, futur ministre de la guerre. 
Poussant l'instruction de la troupe, lui insufflant l'esprit de revanche, Boulanger fait du 133e une unité d'élite, apte à assurer sa mission de couverture de frontière au sein de la 41e division d'infanterie.






Christian Perrais





dimanche 22 juin 2014

Histoire de l'église de Genève



Le livre du mois par Jean-Michel Ferber


Histoire de l'église de Genève depuis le commencement de la réformation jusqu'à nos jours.
Par J. Gaberel. T2. 1855


J. Gaberel"Au moment où les fanatismes religieux nourrissent les guerres on peut se souvenir que nos régions furent naguère soumises aux mêmes lamentables passions.

Histoire de l'église de Genève s’attarde sur le comportement de Calvin qui ne supportait pas que l’on s’écartât de sa vérité et se montra l’émule des plus cruels inquisiteurs.

Des querelles dogmatiques opposèrent les réformés du Nord qui adoptaient la théologie de saint Augustin (La Trinité, le péché originel, la prédestination absolue) aux réformés du Sud (Italie, Espagne) qui considéraient que Jésus-Christ était inférieur à Dieu et admettaient le libre arbitre et la prédestination conditionnelle. Il arriva que des réformés du Nord furent séduits par des idées du Sud.
Ils devaient le payer cher.

Sébastien Chatillon ou Castellion, natif de Saint-Martin-du-Fresne près de Nantua, homme d’une conduite exemplaire fut contraint de s’exiler à Bâle où il vécut misérablement et fut pendant 20 ans l’objet de la haine acharnée de Calvin.
Sébastien Castellion
Source : Wikipedia

Le chapitre consacré à Michel Servet mérite une lecture attentive.
Ce médecin et théologien espagnol, qui niait la Trinité et professait un certain panthéisme, vit se liguer contre lui les catholiques de Vienne et les protestants suisses.
En 1553, pour échapper à une condamnation à mort prononcée à Lyon, il se réfugia à Genève où il tomba dans les griffes de Calvin.
Emprisonné longuement dans des conditions horribles, au terme d’un procès qui nous permet de comprendre le fonctionnement des Eglises suisses, il écouta la sentence.

« Toi, Michel Servet, tu seras lié et mené au lieu-dit Champel et là, attaché à un pilori tu seras brûlé vif avec tes livres et tes écrits… ».

Il supplia en vain qu’on le fît périr par le glaive.

Certaines fumées se dissipent mal."

J-M F.


Sébastien Castellion est né en 1515.
Cet anniversaire sera commémoré dans l'Ain l'année prochaine et fera l'objet d'une conférence de l'Université inter-âges du Bugey, donnée par Christian Buiron.

Cet ouvrage est consultable à la bibliothèque d'ABIS le vendredi de 14h à 16h ou sur rendez-vous.

lundi 16 juin 2014

La chapelle de la maison Saint-Anthelme





Maryann Motsch - ABISRetour en images sur la visite de la chapelle de la maison Saint-Anthelme, proposée par l'association ABIS dans le cadre des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins, à l'initiative de Maryann Motsch, qui guidait les visiteurs pour l'occasion. 

Afin de respecter la thématique de cette année, "Lumière et couleurs", Maryann a souhaité faire découvrir la chapelle de l'ancien grand séminaire de Belley et en particulier ses superbes vitraux imagés.

Elle a rappelé que le bâtiment datait de 1932 et n'avait servi que quelques dizaines d'années aux séminaristes.

La chapelle, bénite en 1933, est conçue comme un choeur, pour la prière de l'office. Ainsi, les banquettes des séminaristes sont placées en vis-à-vis, afin que ceux-ci puissent alterner le chant des versets des psaumes et des couplets des hymnes.

Chapelle de la maison Saint-Anthelme
Chapelle de la maison Saint-Anthelme
La chapelle est ornée de boiseries, dont l'autel sculpté en bois de chêne provenant de la chapelle Saint-Gérard du monastère de Brou, les stalles, les portes des deux sacristies et le tabernacle.

Le tabernacle


Saint Thomas d'Aquin est une des statues ornant l'autel de la chapelle


Les vitraux, réalisés dans l'atelier du maître-verrier Albert Gerrer de Mulhouse, fascinent par leurs couleurs vives et lumineuses. 
Ils représentent des saints en lien avec le diocèse, excepté Jeanne d'Arc et Thérèse de Lisieux, qui sont ici en tant que co-patronnes de la France.


Sainte Jeanne d'Arc entendant des voix

Le bienheureux Jean-Baptiste Bottex, curé de Neuville sur Ain, 
mort en martyr lors des massacres de la Force en 1792

Saint Jean-Marie-Vianney, curé d'Ars

Saint Anthelme, évêque de Belley au XIIe s. et saint patron de la ville, 
visitant les malades de la léproserie d'Entresaix, près de Yenne

La présentation de Jésus au Temple

L'appel des premiers apôtres sur les bords du lac de Tibériade

Le Bon Pasteur

La Sainte Cène

Le Sermon sur la montagne

Saint François de Sales, évêque de Genève, ordonne Jean-Pierre Camus, 
premier évêque français du diocèse, 
le 31 août 1609, en la cathédrale de Belley

Saint Vincent de Paul, curé de Châtillon les Dombes, et les orphelins

Saint Pierre Chanel, originaire de Cuet, en Bresse, 
meurt en martyr à Futuna en Océanie, le 28 avril 1841

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, carmélite à Lisieux

mercredi 11 juin 2014

Visite commentée de la chapelle de la maison Saint-Anthelme de Belley




 Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins
Dans le cadre des journées du Patrimoine de Pays et des Moulins et à l'initiative de Maryann Motsch, la chapelle de la maison Saint-Anthelme, ancien grand séminaire de Belley construit en 1932, sera exceptionnellement ouverte le samedi 14 et le dimanche 15 juin, de 14h à 18h.
Les commentaires des visites seront assurés par le Père Brun, responsable de la bibliothèque de la maison Saint-Anthelme et par Maryann Motsch 
pour ABIS.


Un support de visite, élaboré en collaboration avec le service culture de la Ville de Belley, sera remis aux visiteurs à cette occasion 
(textes de Louis Brun - photos ©ABIS) :

Autel de la chapelle de la maison Saint-Anthelme

 ©ABIS 
L’autel vient de la chapelle saint Gérard, du temps où le séminaire était dans le monastère de Brou, à Bourg-en-Bresse. 

Les deux statues qui en ornent le devant représentent :
à gauche saint Jean l’évangéliste (auteur du quatrième évangile),
à droite saint Thomas d’Aquin (théologien du XIIIe siècle),
Au centre, les disciples d’Emmaüs.




Les vitraux de la chapelle présentent des saints du diocèse

Saint Anthelme, évêque de Belley
visite les malades d’Entresaix
La Présentation de Jésus au Temple













lundi 9 juin 2014

L'association ABIS à Belley

Association pour la sauvegarde des fonds anciens et modernes en un lieu à Belley

L'objectif de l'association ABIS est de tenter d’enrayer la dispersion et la dégradation du patrimoine livresque de Belley, en encourageant la création d'une plate-forme culturelle, en :
- Recueillant les donations d’ouvrages de particuliers et d'institutions, traitant du patrimoine régional. 
Les ouvrages anciens nécessitent un travail d’archivage, de restauration et d’entretien.
- Favorisant l’émergence d’un centre régional d’envergure européenne, spécialisé en histoire, sociologie, théologie et ethnologie.

Protéger le patrimoine culturel de la région e
n faisant de l’ancien couvent des Bernardines, propriété (inutilisée) du Conseil Général de l'Ain, située rue des Barons, un centre culturel et un lieu adapté et sécurisé pour entreposer les fonds anciens.
L'association ABIS a pour but de mettre en place un pôle d’expertise inédit, avec :

- bibliothèque spécialisée, 

- activités de recherche et de restauration, 
- activités scolaires, 
- lieu de rencontre : colloques, discussions, conférences…. 

Le projet inclut également l'édition.

L'association est soutenue par la Ville de Belley.

La bibliothèque est située à Belley (chapelle des maristes, rue du Promenoir).
Elle est ouverte tous les vendredis, de 14h à 16h et  sur rendez-vous en dehors de ces horaires.


ADHÉSION

Le montant de l'adhésion annuelle est de 10 € (2 € pour les étudiants).
Pour tous renseignements : assoc-abis@hotmail.fr