samedi 20 décembre 2014

Le Bugiste, journal républicain et agricole de l'arrondissement de Belley



1ère année - N°1 : 1er novembre 1890
Fondé avant la Première Guerre mondiale, Le Bugiste est sans doute le premier hebdomadaire créé à Belley. 
1890
Les débuts du Bugiste, en 1890, commentés par le Journal de l’Ain.
Ce journal est l’œuvre de Jean Fabry directeur et imprimeur des quatre feuilles qui le constituent. La première page est consacrée aux événements nationaux, les pages intérieures ainsi que la quatrième de couverture sont dévolues aux nouvelles régionales, locales et aux annonces.
Le siège du journal est à l’imprimerie dirigée par Jean Fabry, 13 rue de la Louvatière actuellement rue Georges Girerd.
Jean Fabry décède le 8 avril 1935, le journal est alors édité par l’imprimerie Chaduc.


Depuis 1935 Jean Fabry n’est plus. Un nouveau directeur F. Labergerie, une nouvelle imprimerie : Chaduc.

1944, changement de régime en France : Le 24 août le journal devient Le Bugiste, journal de la démocratie de l’Ain, (pour quatre numéros seulement).
Nouveau titre : Le Bugiste Républicain.

16 septembre 1944 : Dernier numéro du Bugiste Républicain.
Extrait du Bugiste Républicain N° 4
Le Bugiste républicain devient Le Coq Bugiste le 23 septembre 1944
Le Bugiste n’est plus en vertu des nouveaux arrêtés sur la presse.
Le Coq Bugiste prend la suite.
Il en est de même chez nos voisins isérois : Le Petit Dauphinois devient Les Allobroges puis Le Dauphiné Libéré.

Georges Nicolas, un lyonnais, est « aux manettes ». La SNEP, Société nationale des entreprises de presse, est mise en place. C’est une autre histoire qui commence



















Le procès d’Aimé CHADUC, imprimeur du Bugiste.

« En 1954, le procès d’Aimé Chaduc devant le Tribunal Militaire de Lyon défraye la chronique. Chaduc, déjà condamné à mort par contumace le 19 juillet 1945 par la Cour de Justice de l’Ain, est rejugé pour intelligence avec l’ennemi et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée et de la Nation. Mais, le 24 février, contre toute attente Chaduc est acquitté, il « n’a fait que suivre passivement les ordres de Vichy sur le plan journalistique »
Dès lors, un mouvement se met en place, autour de Daniel Mayer, président du groupe des parlementaires résistants, de M. St Cyr, député de l’Ain et du général de Benouville, député d’Ille et Vilaine, pour dénoncer la sentence et des vices de procédures. Le 12 mars, l’Amical des Anciens du Maquis de l’Ain, sous la conduite de Marcel Démia, lance un appel aux patriotes et aux résistants pour manifester dans les rues de Belley. Toujours le 12, le P.C.F. placarde des affiches dans les rues de Belley pour appeler à la manifestation contre Chaduc. Le jour même des élus ainsi que Romans-Petit annoncent leur participation à la manifestation de Belley. A Champagne en Valromey, Mme Debat et M. Falquet lancent aussi un appel à la mobilisation pour la manifestation de Belley, qui aura lieu le 14 mars à Belley. Devant une si grande amplitude , le Ministre de la Défense, annonce, le 10 avril 1954, qu’il fait de nouveau procéder à un examen attentif du dossier Chaduc. Le 20 mars 1957, Chaduc passe de nouveau devant le tribunal militaire de Lyon. Mais cette fois-ci l’instruction a été normalement menée et dès la première audience, l’ex-chef de la Milice belleysienne est condamné à 5 ans de travaux forcés et à la confiscation de tous ses biens. Dès lors la Milice disparaît enfin de la première page des journaux ».

Source : Milice et collaboration dans l'Ain, de Jérôme Croyet, Docteur en Histoire, archiviste adjoint aux Archives Départementales de l'Ain - 2009 


Mis en ligne gratuitement par S.E.H.R.I. édition 39-45 2009



Par Christian Perrais et Jean-Claude Vallet

dimanche 23 novembre 2014

Culture du mûrier et élevage du ver à soie à Belley


Sur la commune de Belley, 80 quintaux de feuilles de mûriers (nourriture exclusive du ver à soie) ont été récoltés…en 1907.
Ces arbres peuvent atteindre une dizaine de mètres de haut ; leurs fruits douceâtres, mûrs en août-septembre, faisaient le régal des enfants et des renards.


Feuilles et fruits du mûrier

C’est une essence qui a presque disparu du paysage belleysan.
A Bilignin et aux Ecassaz, ils ont été abattus durant la dernière décennie ; les spécimens restants en 2010 demeurent dans divers hameaux Coquier, Izelet mais aussi à Vongnes, Montarfier-Virignin, Musin-Magnieu …conservés par quelques agriculteurs soucieux de préserver le souvenir du passé florissant de la sériciculture dans le Bugey.

Mûriers à Billieu-Magnieu
























Mûriers étêtés à Vongnes























L’élevage du bombyx du mûrier parait remonter au XVIIème siècle à Belley. 
C’est Colbert qui favorisa l’industrie de la soie en France (Belley est devenu français en 1601), en distribuant gratuitement des plants de mûriers.

Courrier de l'Ain du 18 mai 1850
















Près de notre actuel Promenoir fut créée une pépinière de mûriers, pépinière remplacée ensuite par la poterie Silberessen , aujourd’hui maison d’habitation.

Poterie rue des Capucins à Belley

















L’élevage du ver à soie durait près de 50 jours, leur nourriture se composait exclusivement de feuilles de mûriers. 
Les aléas climatiques ajoutaient une contrainte de chauffage car les chenilles ne supportaient pas les grands froids.

Courrier de l'Ain du 18 mai 1850













Jean-Claude Vallet

samedi 15 novembre 2014

ABIS en visite à Pierre-Châtel


26 octobre 2014, ABIS en visite à Pierre-Châtel.












L'esplanade
Premier commentaire de la guide.


















Si l’on en croit une légende, le premier fort de Pierre-Châtel aurait été construit vers l’an 412 par un chef wisigoth, Vuibertus, neveu du grand Alaric. 
Site admirable pour la surveillance tant du défilé côté Yenne …


… que de la plaine côté Virignin.


















Pierre-Châtel et gorge d'accès côté couchant


















Entrée de la chartreuse côté levant














Le 133ème régiment d’infanterie a occupé la citadelle 100 ans avant l’arrivée des touristes d’ABIS …

















La chartreuse-forteresse de Pierre-Châtel au XVIIIe siècle.
Archives de l’Ain.

















En 1918 un militaire écrit « Monsieur le Curé je vous envoie mes amitiés du Fort de Pierre-Châtel où nous sommes depuis hier. Le pays est merveilleux, nous sommes en haut d’un rocher à pic et le Rhône coule à 200 mètres en bas de nos fenêtres… »
















Porte d’honneur


La chapelle bâtie à partir de 1393 par Jean Robert, maçon à Genève
















Cuisine des chartreux















Cour du cloître utilisée, par le 133ème, comme terrain d’exercice


















Couloir du cloître (goudronné par les militaires)



















Textes de Christian Perrais

dimanche 2 novembre 2014

Commémorations du Centenaire à Belley




Exposition "Belley et le 133e RI dans la Grande Guerre" du 4 au 14 novembre à la salle des fêtes de Belley, organisée dans le cadre des commémorations du Centenaire organisées par la Ville de Belley.

A découvrir, notamment : les 20 panneaux explicatifs illustrés réalisés par François Dallemagne, Président de la Société Savante Le Bugey, en collaboration avec Christian Perrais, Jean-Claude Vallet et Jean-Michel Ferber de l'association ABIS pour 4 d'entre eux, à partir de documents d’archives.





Les 4 panneaux d'ABIS retracent la vie du 133e RI et celle des civils durant la Grande Guerre.


"Entre deux feux"
Consacré à l’ "Alsace Moselle" de 1870 à 1918.
Texte de Jean Michel Ferber.

"Le cent trente-trois en toutes lettres".
Importance du courrier pendant la Grande Guerre.

Les hôpitaux militaires à Belley.

Hôpital auxiliaire N°16.
Composé à partir d’un magnifique document de la Maison de Seyssel.
Texte de Jean Claude Vallet.


Autres documents relatifs au 133e RI, issus du fonds de l'association ABIS :

Ordre de réquisition de l'institution Lamartine par les services de santé de l'armée
pour y créer un hôpital auxiliaire.
Documents concernant l'hôpital auxiliaire
installé chez les Bernardines
de la rue des Barons


Liste de soldats blessés hospitalisés chez les Bernardines.



Horaires de l'exposition :

Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h
Samedi de 10h à 13h et de 15h à 19h
Dimanche et jour férié de 10h à 13h et de 15h à 18h.


Christian Perrais a également participé à la mise en place du parcours du poilu de la forêt de Rothonne, qui sera inauguré le 11 novembre.



Le 133e RI partant en manœuvre dans la forêt de Rothonne
La tranchée d'exercice il y a quelques années
avant le défrichement récent.
Détail de la tranchée

dimanche 12 octobre 2014

Truffe et truffière en Bugey

©ABIS

Mardi 16 septembre, ABIS a convié ses adhérents à s’intéresser à un patrimoine vivant du Bugey : la truffe, en commençant par la visite d’une truffière.



S’il existe des truffières naturelles où les truffes poussent spontanément, depuis la fin du siècle passé des plantations d’arbres mycorhizés se sont multipliées dans le Bugey, dans des sols calcaires et bien ensoleillés, sur des rangs espacés de 6 m par 4. 

Ici se sont des chênes pubescents, des noisetiers mais aussi des pins noirs, des chênes verts et autres tilleuls. A noter que l’herbe ne pousse pas où prospère la truffe.

En 1891, la truffe était déjà sur la table de l’hôtel Pernollet, aujourd’hui disparu.



En 1892 Lucien Tendret dans son ouvrage La table au pays de Brillat-Savarin proposait, 
avec commentaires, des recettes incluant les truffes.


La visite continue avec le musée de la truffe où sont en montre divers modèles de mandolines servant à râper la truffe.











Truffes conservées dans ces bouteilles emplies de madère …




















La visite se termine par un délicieux apéritif truffé mais dont la composition est le secret de notre hôte.














Jean-Claude Vallet