dimanche 1 mai 2016

Les lieux de sépulture dans le Belley d’hier


Gravure de Claude Chastillon (1547-1616).
Façade ouest de l’ancienne cathédrale de Belley. La porte d’entrée est face nord.
Le premier cimetière est contigu aux murs de cette façade ouest, ce qui est confirmé lors du creusement des fondations du clocher de la nouvelle cathédrale en 1835.
Le chanoine Robert écrit : « A huit pieds, une épaisse couche d’ossements humains et plusieurs cercueils de pierre révèle l’existence d’un ancien cimetière ».


« Jusque vers 1750 le cimetière occupait l’emplacement actuel place de la cathédrale, la rue Saint-Jean le bordait au couchant, l’église cathédrale et une partie de celle de Saint-Laurent au levant… ». Le Belley de nos pères, Marc de Seyssel, 1912.

Des travaux, il y a une vingtaine d’années, exhumèrent des ossements sur la droite de la place.
L’église paroissiale Saint-Laurent occupait la rue, nouvellement dénommée rue du Vieux Cloître, et avançait sur la place, construite, peut-être au XIIIe siècle. Elle fut détruite en 1793.
A l’intérieur de la cathédrale, des évêques : de Passelaigue, du Dousset, de Laurens ainsi que quelques notables y avaient leur sépulture. Ces sépultures furent vandalisées lors de la Révolution.

A l’origine, en 1142, les chanoines constituaient un ordre régulier et vivaient en communauté autour du cloître (place Popiélusko).
 « Les murailles contre lesquelles il était appuyé étaient couvertes de pierres tombales, le sol était également couvert de pierres tumulaires qui formaient le dallage et portaient des inscriptions, le cloître était consacré aux sépultures des chanoines, des prêtres et des bourgeois de la ville ». Chanoine Robert, manuscrit, 1835.

Le cloître fut démoli en 1822.
De même, les Cordeliers, ainsi que leurs bienfaiteurs laïques, étaient inhumés dans la chapelle et dans le cloître du couvent qui s’étendait de la rue de Bourgvieux (rue des Cordeliers à la rue de Savoie).


Chanoine Robert, manuscrit, vers 1835 


Plan napoléonien vers 1835
1-Cimetière devant la cathédrale (actuelle place de la cathédrale)
2-Cloître du chapitre (actuelle place Popiélusko)
3-Cimetière en 1675 (futur clos des Bernardines puis parc de la sous-préfecture)
4-Emplacement de l’église Saint-Laurent (actuelle rue du Vieux Cloître)
A noter la rue du Vieux Cimetière (rue de Savoie aujourd’hui)

«Ce cimetière (place de la cathédrale) fut détruit vers 1750 et transporté à peu près à l’intersection de la rue Ste-Marie et de la Grande Rue. L’emplacement était trop petit et trop rapproché des maisons» Le Belley de nos pères.

30 ans plus tard la Municipalité le déplace à la Bouvardière.
En 2016 on voit encore la rampe de fer qui longe le plan incliné qui permettait autrefois d’accéder au cimetière, aujourd’hui aux H.L.M.
Sur cette vue générale, le cimetière de La Bouvardière a déjà été délaissé pour l’actuel cimetière des Eplantaz.
Le transfert date de 1903.

1- Cimetière de La Bouvardière (Actuellement les HLM éponymes)
2- Terres agricoles (aujourd’hui immeubles Bel Air)
3- Route de Pierre-Châtel (avenue Brillat-Savarin)
4- Couvent de la visitation (parking derrière l’ex. l’école de la Vieille Porte)
5- Jeux de boules et avenue De Gaulle

Intérieur de la chapelle des Bernardines réformées, rue des Barons où, après un premier refus des autorités, fut inhumée la Mère Marie Victoire de Luyset, fondatrice de la congrégation.
Elle repose actuellement dans la chapelle mortuaire de la famille Seyssel à Musin.

Mausolée, route des Ecassaz, où sont inhumés Georges Girerd, bienfaiteur de Belley, ainsi que ses deux parents.
Deux pierres tombales rappellent ses grands-parents.

Jean-Claude Vallet