dimanche 18 mars 2018

Belley : le quartier de La Bouvardière



Un couvent devenu école (de la Vieille-porte) aujourd’hui démoli, un cimetière (de La
Bouvardière) remplacé par les HLM du même nom.
C’était autrefois le lieu-dit La Bouvardière.
Mais quelle est l’origine de ce nom ?


« En l’an 1270 et 1290 vivait Guy de Rossillon dit Bouvard… »

Cette page publiée en 1620 par Samuel Guichenon, historien de la Maison de Savoie, constitue le point de départ de l’histoire de ce quartier qui se précise ainsi : le 22 août 1622 Marguerite de Mouxy recherche à Belley un terrain pour construire le monastère des Visitandines.
« Le choix se porte sur l’emplacement de l’ancien château des Bouvard de Rossillon, qui, à cause d’eux, s’appelait au moyen-âge La Bouvardière ; la famille de Rossillon/Beauretour n’avait là plus qu’une médiocre maison, qui fut démolie, ainsi que celle qu’on nommait alors-la maison de Chatillon- du nom du propriétaire les Moyria/Chatillon » selon les propos de Marc de Seyssel.

Le sujet du couvent des Visitandines/école de Vieille-Porte a été traité dans un article de ce blog mais qu’en est-il du cimetière de La Bouvardière ?


Le cimetière de La Bouvardière avait été créé en 1780 et rasé en 1960. Les familles motivées et…aisées ont fait transférer les sépultures qui, à Musin pour la famille de Seyssel qui, au nouveau cimetière des Eplantaz pour ce gisant du vicaire général Ruivet né à Meximieux en 1767 mort à Belley en 1839. Une grille de fer forgé entourait le monument à La Bouvardière. D’autres retournèrent à l’anonymat même pour ceux qui marquèrent la petite histoire de Belley.


Exemple : Jules Charlet le dernier condamné à mort à avoir été guillotiné place des Terreaux à Belley, dont ni cette plaque ni le monument n’ont survécu à la pelle des démolisseurs bien qu’en 1891 le conseil municipal de Belley, présidé par le maire Charles Mante, ait attribué une concession perpétuelle pour la sépulture de ce pauvre jeune homme, 19 ans, victime assurément d’une erreur judiciaire .


Ce Belleysan parti jeune faire du commerce à Constantinople a laissé une trace en faisant construire, à Belley, une maison de style oriental, rue de Cordon (aujourd’hui de la République) dite alors « maison du Turc ».