Le décès de l’acteur principal du film, Michel Galabru, a conduit ARTE à programmer « Le juge et l’assassin » de Bernard Tavernier qui s’inspire étroitement d’un drame survenu à la fin du XIXe dans notre Sud-Est : l'affaire Vacher.
Ces crimes horribles eurent pour cadre, entre autres, le Bugey.
Dans les documents de la bibliothèque d’ABIS nous avons consulté Le Progrès illustré de l’année 1896 qui permet de retracer, au travers de dessins, le parcours de Vacher.
A 18 ans il est renvoyé de l’établissement des frères maristes de Saint-Genis.
En 1890 il est incorporé dans l’armée à Besançon, il sera réformé avec le grade de sergent. Durant cette incorporation il a tiré au pistolet sur sa fiancée, s’est logé deux balles dans la tête et, après divers internements, il entreprend un long vagabondage dans le sud-est de la France.
Il est présenté au juge d’instruction de Tournon qui fait le rapprochement avec la commission rogatoire du juge de Belley délivré à la suite à un meurtre survenu à Bénonces, à quelques dizaines de kilomètres de Belley.
Le juge Fourquet, à Belley, étudiera 74 dossiers, mais ne retiendra que 11 crimes bien que Vacher en ait avoué 13.
A Corbonod, Alexandre Léger, jeune berger, reconnait formellement Vacher pour celui qui avait tenté une agression contre lui alors qu’il gardait les vaches à la ferme de Léaz.
Vacher tua à Saint-Ours en Savoie, Beaurepaire en Isère, Truinas dans la Drôme pour n’évoquer que les autres lieux proches du Bugey…
En 2016 aurait-il été jugé ou interné comme aliéné ?
Il s’agit d’une autre affaire criminelle qui secoua le Bugey et que nous évoquerons prochainement à partir des documents de la bibliothèque d’ABIS.
Jean-Claude Vallet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire