Les parents Guillaume et Pierrette sont des notables. La famille Collet, originaire d’Hauteville, s’est enrichie dans le commerce du bois. Côté maternel, Marin Genand devenu seigneur de La Burbanche après avoir acheté le prieuré en 1772, est le père de Pierrette qui vient de donner le jour aux jumeaux.
La prime jeunesse d’Hector se passe sans doute à La Burbanche, puis il se dirige rapidement vers des études de médecine.
En 1842 il épouse sa petite cousine Louise Meygret-Collet et entre dans l’administration préfectorale (Lyon, Béziers, Saint-Etienne avant d’être nommé préfet de l’Aube).
Il hésite entre une carrière parlementaire et une carrière administrative.
A la mort de son père il revient à La Burbanche. Il se fait élire conseiller d’arrondissement et maire mais ses ambitions ne sont pas là.
Il avait su se glisser dans l’entourage du prince-président Louis Napoléon Bonaparte et en 1854 la direction générale de la Sûreté Publique lui est confiée.
Louise, son épouse, a apporté dans sa corbeille de mariage les terres de Cerveyrieu que l’aïeul Guillaume Collet d’Hauteville a achetées lors de la vente des biens nationaux. Cette propriété est détenue, avant la Révolution, par François-Louis de Leysin seigneur de Luyrieux qui émigre à cette époque.
L’histoire, ou la légende, dit que le chevalier de Luyrieux, vers 975, chasse les sarrasins de Fierloz et de Cerveyrieu et reçoit du comte de Genève la seigneurie de Cerveyrieu.
Vers 1850 Hector Collet embellit les lieux. Déplaçant des maisons, faisant dévier le tracé de la voie ferrée afin de ne pas être importuné, il y fait édifier le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui.
En 1870 l’Empire s’écroule entraînant Hector Collet-Meygret.
Il se lance dans les affaires avec insuccès.
Directeur de la « Compagnie Financière et Industrielle des Ports, Débarcadère maritime et Terrains de Cadix », il est incarcéré à la Conciergerie pour malversation, puis gracié en 1874.
Il sera alors contraint de vendre Cerveyrieu.
Décédé en 1876 il est inhumé dans le cimetière de La Burbanche dans le carré cédé par la commune en 1853 à Pierrette Genand Veuve Collet-Meygret qui avait fait don du terrain sur lequel est construite la nouvelle église.
Pour plus d’informations consulter à la bibliothèque d’ABIS, l’ouvrage de Jean Laroze « Le Destin tourmenté de Hector Collet-Meygret (1816-1876) », ainsi que « Artemare aux temps anciens » de Louis Berthelon.
Jean-Claude Vallet
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