dimanche 19 avril 2020

Pierre et Louis Marcellin photographes à Belley

Pierre Marcellin : 1857-1937


Louis Marcellin : 1888-1977 

Deux générations de la famille Marcellin officient rue St Martin à Belley.
Louis Marcellin succède à Pierre Marcellin, et perpétue l’art de la photographie.
Louis Marcellin est l'un des derniers photographes à utiliser des plaques en verre pour la photographie.


" Fils d'un couple de cultivateurs, Pierre Marcellin (son patronyme s'écrivait avec deux L) est né à Villars-les-Dombes (Ain) le 17 décembre 1857. Il a probablement commencé sa carrière de photographe comme employé dans un atelier de Lyon. Il travaille à son compte à Sathonay (Ain) où naîtront ses trois derniers enfants entre novembre 1889 et juillet 1893. Située à la limite de l'Ain et du Rhône, la commune connaîtra un grand essor sous la IIIe République lié à l'installation d'un important camp militaire. C'est sans doute la raison pour laquelle Marcelin a choisi de s'établir là. En octobre 1894, il est de nouveau domicilié à Lyon avant de s'établir à Tenay (Ain), une commune de 4 214 habitants où il est recensé en 1896. Sa carrière se poursuit à Belley (Ain) où il est recensé à partir de 1901. Il y décède en 1937. Son fils Louis (1888-1977) travaillera avec lui dans l'atelier de Belley."

Françoise Flatrès, petite fille de Louis Marcellin.

Marcellin rue Saint-Martin à Belley

Photo de la cavalcade 1935
Louis et Marthe 1956
On peut dire que les Marcellin ont photographié toutes les rues et tous les monuments de Belley, mais pas seulement…
Photo fantaisie avec la famille.
Au centre : Pierre et son épouse.
Même exercice avec les militaires du 133ème Régiment d’Infanterie de Belley.

Installés au 80 Rue Saint-Martin, à 400 mètres de la caserne Sibuet, ils photographient énormément de militaires en groupes ou en portraits.


1921 : réalisation d’un Album régimentaire du 133 ème R. I.

Portrait du général Ganeval Commandant du 133ème R. I.

Les grands et petits événements immortalisés

1914. Mobilisation place des Terreaux

1914. Mobilisation rue Saint-Martin
1924. Incendie de la rue Saint-Martin.
1924. Inauguration du Monument aux morts
1927. Inauguration du Monument Brillat-Savarin
1938. Visite d’Edouard Herriot pour le quarantenaire de l’EPS
Première Communion
Mariage à Massignieu-de-Rives.
Louis, l’artiste en plein travail.
Un mariage à la campagne
Le Cirque Kosboll sur le Promenoir


Autour de Belley

Campagne bugiste
1906. Gymnastique de Saint-Rambert
Le triporteur du Planteur de Caïffa à Tenay
Photo énigmatique datée du 14 février 1906 à Virieu-le-Grand.
Hôtel Guiguet à Chindrieux Savoie
Culoz. Tank allemand détruit en 1940

Il semble que le patronyme Marcellin avec un L soit utilisé par Pierre jusqu'à la fin des années 30. Marcellin avec deux LL apparaît milieu des années 30, probablement avec la succession de louis.

Christian Perrais

dimanche 5 avril 2020

Les ruines de Perrozet

Les ruines de Perrozet sont encore visibles dans une propriété privée, non autorisée à la visite, sur une éminence de l'ancienne commune de Saint-Bois.





La fortification qui existait "avant 1200" d'après l'historien La Teyssonnière, n'avait pas le statut de château mais celui de maison forte.
Elle fut longtemps considérée comme un arrière-fief dépendant du mandement de Cordon.

L'origine précise de cette fortification est inconnue.

Au moment où les moines de Saint-Rambert* édifiaient le château de Cornillon, dans les temps qui suivirent l'invasion des Hongres et la destruction de l'abbaye de Saint-Benoît de Cessieu* en 954, une première tour fut vraisemblablement construite avec un rôle de surveillance à l'angle nord-ouest du site.
Un carré défensif de faibles dimensions lui fut adjoint plus tard puis, dans le milieu du quinzième siècle, la famille de Longecombe fit construire la deuxième ceinture de murailles qui comportait à l'angle nord-est la tour maîtresse à base polygonale.



Perrozet appartint successivement aux familles de Longecombe (1321?, de Loras (1578) et de Lamar (1612).
En 1768, Claude Sauvage, conseiller-maître en la Chambre des comptes de Dôle, acquit les seigneuries des Marches, de Châtillonet et de Saint-Boys.
La maison forte de Perrozet et son domaine étaient alors détenus par le seigneur de Châtillonet et plusieurs autres propriétaires.
En 1743, Anne-Marie de Lamar, Dame de Perrozet, veuve de Victor de Bertrand, marquis de Thônes, faisait encore "élection de domicile en son château au dit Perrozet"!

*moines de Saint-Rambert (devenu Saint-Rambert-en-Bugey)- Saint-Benoit-de-Cessieu (Saint-Benoit dans l’Ain).


Proposition de restitution virtuelle






Daniel Loubier a réalisé un volumineux travail de recherches qui ne sera pas publié mais dont il donnera un exemplaire papier à ABIS sous forme d'un livre illustré. Il a fait parler ruines et archives pour proposer des images virtuelles de ce que pût être ce château au temps de sa splendeur.
ABIS est honoré davoir dans ses rangs des historiens amateurs de qualité.

La Burbanche : l’éboulement de La Tufière en 1896





Les journaux de l’époque (voir ci-après) ont largement relaté le drame : quatre morts, sans qu’il soit nécessaire d’ajouter des commentaires.






Une source située au-dessus de la route dépose des concrétions calcaires qui forment une vaste « carrière » de tuf.



L’éboulement.



On aperçoit à gauche l’usine qui exploitait le tuf. Celui-ci était découpé à la scie, scie mue par la chute d’eau issue de la source e. Les moellons de tuf étaient utilisés pour la construction des grangeons ou même des maisons. Jusqu’à quatre ouvriers travaillèrent sur ce chantier.


 Délibération de la municipalité de La Burbanche du 25/10/1896
Suite de la délibération :

Cette catastrophe qui a coûté la vie à quatre victimes a jeté dans la vallée une masse de tuf et de débris arrachés au flanc de la montagne qui est évaluée approximativement à cent mille mètres cubes et qui recouvrent plus de deux hectares de terrain en coupant le chemin de fer de Lyon à Genève et le chemin de grande communication n°36. Le Bief de La Tuffière traversait précédemment ce terrain et versait ses eaux dans le lac des Hôpitaux. Actuellement son lit est comblé sur une longueur d’environ deux cents mètres et recouverts de dépôts dont l’épaisseur dépasse cinq mètres, les eaux barrées dans leur cours naturel se rejettent dans la direction de La Burbanche, grossies par les dernières pluies elles ravinent et transforment en lac nombre de propriétés privées et vont aggraver les inondations qui se produiront en aval sur le territoire des communes de La Burbanche et de Rossillon…

Suit une demande de secours exceptionnel à l’autorité de tutelle


Vers 1915 la Société Hydro-Electrique de La Burbanche installe une centrale qui fournit de l’électricité à une douzaine de communes proches. De nos jours une micro centrale est toujours en place.