Devant l’église du XIIe siècle, le visiteur peut s’attarder et contempler le monument aux morts de cette commune pour y lire les noms gravés, sans connaître l’histoire de sa construction.
A l‘issue de la Grande Guerre, la commune de Rossillon décide l’érection d’un monument destiné à rendre hommage à ses enfants morts pour la Patrie.
Un comité est créé sous la présidence de Marius Vitte ; il est composé de Louis Suchet, Président en exercice, du Vice-Président François Tournier-Billon, de deux secrétaires : Louis Perraz et François Dubois, le trésorier est Léon Deville.
12 quêteurs sont recrutés : ils feront appel à la générosité des habitants de la commune et des environs.
5.446.75F seront collectés auprès de 235 donateurs. Parmi eux, de nombreux Rossillonais, mais également des Parisiens, des Lyonnais, des Genevois, des Brésiliens et un Monégasque. Tous ayant un lien plus ou moins étroit avec le village.
A cette somme, s’ajouteront des ressources diverses provenant de vente de cartes postales, de collectes faites lors de la vogue, de banquets ou de mariages.
Parmi les dépenses figurent le coût du monument proprement dit (6.683.60F), les frais engagés par la souscription ainsi qu’une provision pour l’inauguration et le banquet.
Il manque alors 980F pour boucler le budget.
Le 20 novembre 1921, le monument conçu par l’architecte Louis Suchet, réalisé par le sculpteur Elie Marius Descôtes-Genon est inauguré en présence du sénateur Chanal, d’un représentant du Préfet de l’Ain, de conseillers généraux et d’arrondissement et des maires des communes du canton.
Le 21 novembre 1921 (au lendemain de l’inauguration), la mairie, sous la présidence du maire Francisque Carrier prend une délibération afin de subventionner le comité à hauteur de 1000F.
A ce jour, le cimetière a été déplacé et le monument trône seul sur la place de l’église. On peut y lire les noms des morts pour la France de la guerre de 1870 à la guerre d’Algérie.
Le livre d’or de ce monument est conservé précieusement par la mairie de Rossillon.
Nous remercions le maire, Georges Bouvier, qui a bien voulu nous autoriser à le consulter et à en reproduire quelques pages.
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