Ils étaient 40 bûcherons employés par l’entreprise Romeggio de Belley, rattachés au 128e Groupe de Travailleurs Etrangers d’Ambérieu-en-Bugey.
Ces GTE ont été créés en 1940 pour pallier la captivité par les Allemands de plus d'un million de Français.
40 000 réfugiés étrangers (juifs, républicains espagnols, Polonais...) seront incorporés dans une centaine de groupements, véritables camps de travail dans lesquels les conditions de vie étaient notoirement insuffisantes, les contrôles permanents et où l'absence de rémunération était la règle.
Récit de M. Santos : ces Espagnols (sans lien avec la Résistance) auraient été dénoncés par une personne condamnée et fusillée par le Maquis à la Libération, près du cimetière de Contrevoz.
Au matin du 19 juin 1944, les troupes allemandes encerclent le hameau de Preveyzieu.
Elles seront toutes exécutées en début de soirée.
Parmi ces martyrs, figure Joseph Barrier, maire de Rossillon, qui tenta en vain de sauver ces otages.
Elles seront inhumées à Challes avant d'être, pour certaines, transférées dans les concessions familiales. Les dépouilles des autres ont rejoint le cimetière du monument des Maquis de l’Ain au Val d'Enfer à Cerdon.
À Preveyzieu, trois résistants furent blessés lors de l’accrochage avec les Allemands : Mazzia, Sisaburo et Dupont.
Ils furent cachés à Preveyzieu puis soignés par le Docteur Speklin qui les fera hospitaliser à Belley.
Quant à Romano Lazzarini, il fut mortellement touché. Une stèle a été élevée à sa mémoire le long de la route qui mène de Preveyzieu à Ordonnaz. Elle est régulièrement fleurie.
Résumé d’un dossier communiqué par Thomas Lesobre.
Tous les éléments ayant servi à son élaboration sont consultables au local de l'association ABIS, le vendredi après-midi à la Maison Saint-Anthelme à Belley.
Merci pour ce travail (que j'aurai voulu entamer et que je n'ai jamais entrepris). Des centaines de milliers de républicains espagnols ayant fuit la victoire de Franco se retrouvèrent dans des camps en France avant guerre et se retrouvèrent à faire la main d'oeuvre forcée quand les français étaient au STO en Allemagne. Ces hommes furent souvent résistants, payèrent un lourd tribu et s'il y a des stèles, ils ne sont pas sur nos monuments aux morts. Merci de mettre en lumière ces hommes (et femmes parfois) morts loin de chez eux et qu'on a tendance à oublier.
RépondreSupprimermerci ! Thomas