Le Retord, plateau de combes et de chaînons orientés nord/sud entre 1000 et 1200 m d’altitude, se compose de deux parties : La Manche et Le Retord proprement dit.
Autrefois, de nombreuses fermes étaient occupées à l’année par des agriculteurs, isolées durant une partie de l’hiver par la neige et des chemins cahoteux.
Au XVIIe siècle, la religion rythme la vie quotidienne.
Les habitants du Retord sont à deux heures de marche de leur église paroissiale (Ochiaz, Villes, Billiat, Injoux, Hotonnes, Grand-Abergement, selon l’implantation des fermes).
En hiver, en raison de la neige, ils étaient privés des offices, d’où la nécessité de créer une paroisse.
Le 4 avril 1674, Mgr d’Arenthon d’Alex, évêque de Genève, institue la paroisse de Retord et nomme curé Claude Bonifax (en plus de la partie savoyarde, le diocèse de Genève/Annecy s’étend alors jusqu’à Virieu-le-Grand/Ceyzérieu).
Des dons permettent d’assurer la subsistance du curé et de construire église, presbytère et cimetière avec la participation active des fidèles.
Le lieu choisi est Retord.
Le 3 octobre 1683 l’évêque consacre l’église Saint-François de Sales de Retord.
Pour quelle raison a-t-il fallu neuf années pour cette réalisation ?
De cette première église il ne reste que des fondations et une croix.
Sans doute des vices de construction fragilisent les bâtiments.
La façade de l’église s’effondre. Le presbytère n’est plus mentionné, n’est-il plus habitable ?
Malgré ces vicissitudes les prêtres se succèdent jusqu’au séisme de la Révolution, les biens d’Eglise sont alors vendus aux enchères publiques.
En 1852, une nouvelle église est consacrée à La Vezeronce, construction de 16 mètres sur 8 avec sacristie et presbytère.
Dès 1909 la paroisse n’a plus de prêtre, l’édifice se dégrade.
C’est à l’initiative du curé du Grand-Abergement Frédéric Tarpin-Bernard qu’à partir de 1963 est entrepris un travail de restauration qui aboutit à l’actuelle chapelle.
Voici la chapelle d’aujourd’hui avec vitraux modernes et mobilier réalisé avec des bois de la forêt alentour ; il est vrai que l’abbé Tarpin a été élève à l’école de La Mache à Lyon lorsqu’y était enseigné le travail du bois.
C’est cette même école qui a réalisé l’ensemble des meubles du grand séminaire de Belley.
Le cimetière de Retord où repose l’abbé Berne curé de la paroisse durant 40 ans (1853 /1893) ainsi que le curé Frédéric Tarpin-Bernard.
Une ferme à la fin du XIXe siècle : la grange Cherbois.
Actuellement certains bâtiments sont rouverts durant l’été, bon nombre sont en ruines : effet de la vétusté ou des exactions lors de la dernière guerre.
Très bel article sur Retord.
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