Le chantier
programmé d’avril 2018 à novembre 2019 concerne le clocher et des
chapelles latérales.
Le coût
pour une restauration qui va de la statuaire sommitale aux marches
du parvis en passant par les vitraux, les dalles de couverture des
chapelles etc. s’élève à 2 917 000 €.
Il y a
presque deux siècles des travaux encore plus importants furent
entrepris avec la démolition du clocher et des nefs.
A l’époque
Belley et Bourg-en-Bresse se disputent le siège du nouveau diocèse.
Certes les bressans forcent le trait mais il est vrai que les
exactions révolutionnaires, le tremblement de terre de 1822 ainsi
que la démolition de l’église paroissiale Saint-Laurent qui
jouxtait la cathédrale côté sud ont compromis la solidité de
l’édifice.
En 1835,
Chenavard l’architecte lyonnais est mandaté pour les travaux. La
façade est démolie et le 3 novembre de la même année débute le
creusement des fondations
Témoignage
d’époque du chanoine Robert « A huit
pieds une épaisse couche d’ossements humains révéla l’existence
manifeste d’un ancien cimetière avec beaucoup de débris de
chapiteaux, tronçons de colonnes… »
Si de
nombreux débris furent remployés dans la maçonnerie des
fondations, des chapiteaux corinthiens épannelés (notre photo), des
colonnes en calcaire de Coron ou de Contrevoz ont été longtemps
stockés dans le jardin du palais épiscopal où ils devraient être
réintégrés prochainement avec d’autres vestiges gallo-romains.
D’autres
colonnes en conglomérat de Bourdeaux ont été trouvées dans les
fondations du clocher ; dressées aujourd’hui, dans le dit
jardin elles ont été identifiées par Denis Rival.
La
restauration actuelle concerne le nettoyage des pierres de taille, le
remplacement de certaines pièces telles les 16 statues sommitales.
Notre
photo : balustrade restaurée.
Une des 16
statues ornant la tour-clocher avant restauration. Elles représentent
des saints de notre région (saint Domitian dont le souvenir
demeure à Saint-Rambert-en-Bugey, saint François de Sales évêque
de Genève, saint Arthaud fondateur de la chartreuse d’Arvières …)
et des évêques du diocèse (Audax premier évêque de Belley, Ponce
du Balmay, Anthelme de Chignin, Jean-Pierre Camus…).
A gauche
l’original qui restera exposé dans la cathédrale, la copie à
droite sera replacée au sommet du clocher. Ces deux statues de plus
de deux mètres représentent J.P. Camus l’évêque-romancier ami
de François de Sales, d’Honoré d’Urfé auteur de l’Astrée,
seigneur de Virieu-le-Grand, et du président du sénat de Savoie
Antoine Favre. Pour le professeur Max Vernet, Camus est un des plus
grands écrivains du XVIIe siècle.
Dernier
regard nostalgique sur la cathédrale rénovée par Antoine Chenavard
pour la somme de 190 000 francs de 1841 avant de découvrir, en
fin de cette année 2019, la nouvelle restauration.
Cette photo
de Demay a été prise avant 1887 date de la destruction de la
chapelle des Pénitents que nous apercevons sur la gauche de l’image.
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